Le ministre congolais de la Santé dégage toute responsabilité de la RDC sur l’existence d’un variant du coronavirus qui serait originaire de ce pays. Le Dr Eteni Longondo réagit ainsi, dans un communiqué du 25 mars, aux informations de la presse occidentale, dont le site Internet du Figaro, qui a laissé entendre que le variant B.1.214 du Covid-19 serait d’origine congolaise.
En RDC, le Covid-19 était importé
« Le fait de détecter ce variant dans notre pays ne signifie pas qu’il a une origine congolaise », insiste Longondo. Ceci d’autant plus, ajoute-t-il, que « la plupart de cas de Covid-19 détectés en mars et avril 2020 étaient des cas importés ».
Le premier cas de Covid-19 en RDC avait, en effet, été identifié le 10 avril 2020 sur un malade en provenance de l’Europe. Plusieurs autres cas seront ensuite détectés sur des voyageurs dans la période de mars et avril de la même année, déclenchant ainsi la chaîne de contaminations internes.
C’est la RDC qui avait identifié le variant B.1.214
Rappelant que la RDC a une grande expérience dans la surveillance sanitaire mondiale (le cas d’Ebola), le ministre Eteni faire savoir, par ailleurs, que son pays n’avait pas tardé à mettre en place une surveillance génomique du coronavirus dès l’identification des premiers cas. C’est ce qui, poursuit-il, avait permis à l’INRB de détecter le variant dont question dès le mois d’avril 2020. Et la RDC avait soumis le rapport ad hoc à la plateforme internationale GISAID dès le mois de mai 2020, conformément au règlement sanitaire international de 2005.
Oui à la paternité de la découverte, mais non de l’origine
En conclusion, le Dr Eteni Longondo déclare que la RDC accepte la paternité de la découverte du variant B.1.214 du coronavirus. Elle reste, cependant, dubitative quant à son origine « qui peut bien être liée aux épidémies dans les pays de provenance des premiers malades ayant voyagé pour la RDC en mars et avril 2020 ».
Jonas Eugène Kota
